mercredi 13 juillet 2016

JEU 19 : "Quatorze juillet"


photo personnelle


Comme c'était la veille du quatorze juillet
Je contemplais le ciel, gris, morne et sans couleur
Sombre ardoise sans vie, nuages tristounets
Et je l'imaginais... tout autre dans trente heures

Bon, certes, comme Brassens, chaque année je paresse,
Pendant le défilé, au fond d'un lit douillet...
Oui, mais le soir venu, je ne boude pas la liesse
Ni la magie nocturne et ses plaisants bouquets

Car cela fait du bien d'écarquiller les yeux
De se sentir enfant, de se sentir heureux
Devant la féérie d'un ballet de lumière... 

Même Rimbaud connut ses Illuminations
Et comme l'a si bien dit le grand Apollinaire
"Rallumer les étoiles" , c'est urgent, nom de nom !... ;-)
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La Licorne
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8 commentaires:

  1. Jolies étoiles. Bravo pour ton imagination et ta fertilité chère Licorne.

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    1. Merci Eeguab. La photo fut prise, il y a quelques années, lors d'un splendide feu d'artifice sur le port de la Rochelle.

      Bon, sur le plan de l'imagination, tu n'as rien à m'envier...j'ai beaucoup aimé ton texte de ce mois-ci...!
      Quant aux autres, ils ont encore une semaine... :-)

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  2. Très belle façon de raconter le 14 juillet; et puis "Rallumer les étoiles", est tellement d'actualité. :)
    Merci

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    1. Oui...
      Mais je ne sais pas si je raconterais ça de la même façon, ce matin, après ce qui s'est passé à Nice...
      Triste quatorze juillet !

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    2. Je viens de lire la réaction de Gilles Farcet (sur Phytospiritualité).
      Elle est très proche de ce que je ressens...après cette scène d'horreur.

      C'est ici :
      http://spinescent.blogspot.fr/2016/07/gilles-farcet-quelques-pauvres-mots.html

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    3. Et je vous partage, ne trouvant pas les mots cette fois-ci, le texte que j'avais écrit juste après les attentas de novembre 2015 :

      Quand la tornade de la terreur 
      emporte nos rêves de douceur
      Quand le tourbillon de la folie
      vient mitrailler nos vies
      Quand la tempête de la violence
      vient assassiner la confiance
      Quand il n'y a plus rien à faire
      plus rien à dire
      Quand la loi de l'enfer
      nous apporte le pire
      et nous laisse sans voix...
      Quand c'est encore une fois
      que s'effondre l'innocence 
      dans un déluge de non-sens...
      Quand on ne sait plus
      ni la cause ni le but...
      Faut-il baisser les bras ?
      Faut-il pleurer tout bas ?
      Faut-il maudire le sort ?
      Faut-il craindre la mort ?
      Faut-il crier vengeance ?
      Creuser les différences ?
      Inviter à la guerre ?
      Accroître la misère ?
      Faut-il rendre oeil pour oeil
      et créer deuil pour deuil ?
      Suivre ceux qui là-haut
      décident de nos tombeaux ?
      Ecouter leurs sirènes
      leurs trémolos de haine ?
      Ou bien faire une pause
      au bord de la psychose
      Ou bien rester debout
      sans rien savoir du tout...
      Juste que c'en est assez
      et qu'on veut vivre entier
      Juste le bruit de nos coeurs
      au milieu du malheur
      Juste le souffle du vent
      léger et insistant
      Qui nous dit que le monde
      aimerait changer de ronde
      Qui nous murmure le souhait
      d'un commencement de paix...
      .
      La Licorne.

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  3. Splendide !
    Et je me permets de reprendre le texte de Gilles Farcet qui est magnifique d'humilité et d'espoir.
    Merci la Licorne
    ¸¸.•*¨*• ☆

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  4. Superbe!!!! Oui, rallumons les étoiles!!!!

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